Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

JO 2024 à Paris : en anglais à l’attention des grands groupes financiers mondiaux ! Mais pas en français pour demander leur avis aux Franciliens. Exigeons un référendum !

3 Mars 2017 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #PARIS

JO 2024 à Paris : en anglais à l’attention des grands groupes financiers mondiaux ! Mais pas en français pour demander leur avis aux Franciliens. Exigeons un référendum !

Brève, PCF Paris 15, 12 février 2017, actualisé le 25 février.

Le premier ministre ultra-réactionnaire hongrois, Viktor Orban, voulait passer en force. En décembre, il excluait formellement la tenue d’un référendum sur la candidature de Budapest pour l’organisation des jeux olympiques de 2024. Mais il a dû céder et a finalement abandonné tout son projet, qui mêlait nationalisme et cadeaux aux multinationales.

Les habitants de Budapest ont en effet rassemblé plus de 200.000 signatures d’électeurs, pour 1,7 million d’habitants dans la ville, sur une pétition contre. La municipalité de Budapest a été obligée d’en tenir compte et a voté majoritairement contre aussi, le 22 février. Orban s’est incliné. 

Ce résultat suit les référendums populaires à Hambourg et à Munich (pour les jeux d’hiver), le scrutin municipal à Rome : les populations refusent des jeux transformés en immense affaire d’argent, où le sport amateur est maintenant à peine toléré.

La gabegie faramineuse supportée par les collectivités et les citoyens – la faillite de l’Etat grec, après les jeux d’Athènes, en est l’emblème -, les coûts toujours très supérieurs aux prévisions d’investissement, les perturbations pour les habitants, la trahison de l’idéal olympique ne sont pas acceptés.

Paris sera-t-elle la seule ville où l’on ne demandera pas son avis à la population ? Anne Hidalgo, Valérie Pécresse iront-elles plus loin que Viktor Orban dans l’autoritarisme ? D’autant plus qu’avec les défections, il ne reste plus que Paris et Los Angeles en lices avec une répartition probable, satisfaisant les deux candidatures, entre les jeux de 2024 et ceux de 2028.    

Le slogan publicitaire pour faire la publicité de Paris 2024 indique bien que la municipalité de Paris et le Comité olympique français ne s’adressent pas aux habitants. En immenses majuscules, ils l’ont déployé sur la Tour Eiffel : « MADE FOR SHARING ».

L’usage de la langue des affaires est d’autant plus déplacé que le français est la première langue olympique officielle. La municipalité, qui n’en manque pas une pour faire l’éloge de la « diversité » quand il s’agit de flatter telle ou telle clientèle, montre à nouveau son hypocrisie et sa soumission à l’argent et à sa langue.

Car la formule en anglo-américain est loin d’être innocente. Elle a servi précédemment pour les bonbons « Quality Street » et les hamburgers de Burger King…

La formule française, inventée a posteriori, se garde de la traduire exactement pour le public francophone. « Made for sharing », ce n’est pas « venez partager ». Cela veut dire « fait pour le partage », ou plutôt « dédié au partage » ou même « dédié au Sharing ». Car le « Sharing » - le néologisme commence à polluer notre langue économique - c’est surtout maintenant l’ « economic sharing », « l’économie du partage », les nouvelles formes directes d’échange facilitées par internet. Des groupes comme Uber ou AirBnB sont les adeptes les plus connus et révoltants du « sharing » de cette mise en concurrence sauvage et destructrice.

Le slogan en anglo-américain de Paris 2024 traduit donc parfaitement, d’un côté, le mépris des Français et des Franciliens en particulier et, de l’autre côté, la soumission « branchée » aux formes les plus « modernes » de l’exploitation capitaliste mondialisée. Le Paris d’Anne Hidalgo se vend aux investisseurs mondiaux, se veut le plus offrant pour eux.     

La victoire démocratique obtenue par les habitants de Budapest doit servir de précédent.

Que vous partagiez ou non notre critique des Jeux Olympiques, devenus une immense affaire d’argent, au détriment des peuples, en contradictions avec les valeurs du sport, avec le sport populaire et amateur, nous vous invitons à signer la pétition pour l’organisation d’un référendum en Ile-de-France. Pour des questions d’accès à l’information, de transparence et de démocratie.

Suivre ce lien : http://pcf-paris15.over-blog.com 

Notre analyse précédente sur ce lien : Jeux olympiques à Paris : plutôt que le matraquage, le débat contradictoire et un référendum

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article