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Tract : nouvelle année - pouvoir d'achat

13 Janvier 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

Les forces existent pour mettre Sarkozy en échec en 2008

Sarkozy exhiberait-il sa vie privée pour masquer la réalité de sa politique ? Il n’y arrivera pas.

Ses photos dans les magazines, ses escapades luxueuses payées par des milliardaires traduisent en elles-mêmes une « certaine idée de la République » : une république privatisée, soumise aux puissants, reniant sa devise.

Pour de plus en plus de salariés, de retraités, de jeunes, les faits sont là. 8 mois après l’élection présidentielle, leur situation est devenue encore plus difficile. On comprend pourquoi le Président esquive maintenant la question du pouvoir d’achat sur laquelle il avait basé sa campagne électorale.

Sa politique est directement responsable du recul du pouvoir d’achat pour le plus grand nombre. Exemples :

Le gouvernement vient à nouveau d’augmenter les tarifs du gaz de 4% (40% au total depuis 2004). Dans quel objectif ? Préparer la privatisation ! Les profits de GDF ont augmenté de 29% l’année dernière et l’entreprise vient même de dépenser un milliard d’euros pour racheter ses propres actions et relever son cours en bourse. Voilà où part l’argent des usagers ! La remise en cause de l’ensemble des services publics indispensables est une attaque majeure contre le pouvoir d’achat.

La sape du financement de la Sécurité sociale coûte aussi très cher aux ménages. Depuis le 1er janvier, les franchises médicales viennent s’ajouter à l’ensemble des soins déjà non remboursés. Les retraites n’ont été revalorisées que de 1,1% alors que le chiffre officiel de l’inflation atteint 2,5%. Ces sacrifices sont directement la contrepartie des 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales qui alimentent uniquement en fin de comptes les profits des capitalistes.

A la suite de Fillon qui décrétait que la France était en faillite, Sarkozy proclame maintenant qu’il n’y a plus « d’argent dans les caisses ». Il ne manque pas d’aplomb ! En juillet, en « urgence », il a accordé pour 15 milliards d’euros par an de cadeaux fiscaux aux plus riches.

La question du pouvoir d’achat, c’est avant tout aussi la question des salaires. Une enquête de l’INSEE montre que le revenu salarial des ménages n’a pratiquement pas progressé depuis 1996. A la suite de ces prédécesseurs, Sarkozy mène une politique de bas salaires, dans la fonction publique comme vis-à-vis du secteur privé. Il a refusé tout coup de pouce au SMIC. Il continue d’encourager le développement du travail précaire, entre autres des emplois à temps partiel subi. En démantelant le code du travail, le service public de l’emploi (ANPE), il renforce encore les prétentions patronales sur le marché du travail.

Enfin, Sarkozy déclare la guerre aux 35 heures, plus précisément à la durée légale du travail. De la loi dite des « 35 heures » de 1999 risquent de ne subsister que les mauvais côtés : flexibilité, annualisation du temps de travail, modération salariale, exonérations massives de cotisations patronales aux dépens de la Sécu. Les avantages dont d’ailleurs seule une partie des salariés ont bénéficié sont remis en cause un à un. Mesures après mesures, le gouvernement banalise le recours aux heures supplémentaires qui ne rapporteront bientôt rien de plus aux salariés mais de nouvelles détaxes aux employeurs. La possibilité de racheter les journées de RTT ne consiste qu’à rendre aux salariés, quand cela arrange l’employeur, un salaire pour une période déjà travaillée.

Le pouvoir rêve que le temps de travail ne soit plus encadré que par les textes de l’Union européenne : 48 heures par semaine avec possibilité de dérogation jusqu’à 64 heures !

Exprimer son mécontentement mais surtout combattre et mettre en échec cette politique !

Sarkozy, relayé lourdement par les media, a justifié sa politique de coups de force par son élection, comme si le peuple avait élu un monarque pour 5 ans. Cette prétention tient de moins en moins à mesure que le mécontentement et la colère s’expriment.

Le pouvoir profite aussi et surtout de l’absence de véritable opposition politique du côté du PS. Sur la plupart des dossiers de fond, Ségolène Royal se distinguait peu de Sarkozy. Le consensus se retrouve aujourd’hui de façon flagrante dans la complicité entre UMP et PS pour faire passer au Parlement le nouveau traité européen malgré le NON du peuple de 2005. Le PS se place plus que jamais dans la perspective d’une alternance en 2012.

Aujourd’hui, l’alternative politique est ailleurs. Communistes, nous plaçons toute notre action à la construire à partir des luttes.

Les élections municipales vont être l’occasion d’exprimer un vote de défiance à l’égard du pouvoir, selon les circonstances locales. C’est important, mais cela ne suffira pas, notamment au vu des positions du PS.

L’automne 2007 a été marqué par un fort développement des luttes. Elles seront décisives en 2008. Dès la semaine du 21 janvier, plusieurs rendez-vous importants sont organisés.

Le 22, la bataille reprend contre la casse des régimes « spéciaux de retraite ». La démonstration est faite que cette lutte porte l’intérêt général, contre l’allongement de la durée de cotisation dans tous les régimes (41, 42, 45 ans).

Le 24, les agents de la fonction publique, rejoints par des salariés de plusieurs entreprises privées manifesteront pour les salaires, contre les suppressions d’emploi, notamment à l’éducation nationale. Les étudiants et professeurs n’entendent pas non plus abandonner leur bataille contre la privatisation de l’université et la loi Pécresse. L’opposition à la fusion « ANPE-ASSEDIC » se développe aussi et fait la démonstration de la nocivité pour l’emploi de cette mesure.

L’histoire ne se répète pas nécessairement. Il y a 40 ans, les travailleurs gagnaient avec le mouvement de mai/juin 68 de nombreux acquis contre un gouvernement réactionnaire. Sarkozy s’est répandu en haine contre ces acquis de 68. Communistes, nous ferons tout pour qu’un mouvement de grande ampleur mette en échec en 2008 sa politique destructrice de notre pays.

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