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Conseil national du 9 juin - Intervention d'Emmanuel DANG TRAN

12 Juin 2006 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conseil national du PCF – 9 juin 2006 

 

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN (Fédération de Paris – section du 15ème arrondissement)

Notre discussion est désolante tant elle est loin des préoccupations réelles des militants et du monde du travail. Depuis ce matin, on s’efforce de voir comment répondre à des questions à plusieurs que l’on n’aurait pas eu à se poser seuls. Qu’avons-nous à nous préoccuper des états d’âme de groupuscules comme le PRS, le MARS ou autres « alternatifs »…

 

La signature, sans consultation du CN de « l’appel pour des candidatures communes » est un coup de force très grave. Aucun caractère d’urgence, aucune opportunité politique ne peuvent justifier cette précipitation. L’objectif est donc ailleurs, dans la volonté d’accélérer le processus d’effacement du Parti, de rupture avec ce qu’il représente, même si MG. Buffet devait être candidate. Les collectifs flous visent à supplanter l’organisation PCF des entreprises et quartiers. La ligne politique se réduit à une « antilibéralisme » consensuel, réclamant plus d’intégration européenne. L’ensemble se place en rabatteur du PS, rôle habituel de plusieurs « personnalités » signataires comme Melle Autain à Paris.

La réunion en club de ces personnalités et groupuscules évince le rôle spécifique du PCF dans le rassemblement des salariés exprimé dans le NON majoritaire et dans les luttes. Notre priorité devrait être de battre la politique au service du MEDEF, actuellement menée durement par la droite et non de « battre la droite » dans le cadre du jeu de l’alternance. Ne cultivons pas l’illusion d’une rupture avec un succès électoral d’une nouvelle « gauche plurielle » avec le PS. Le programme du PS confirme son ancrage « social-libéral » dans la suite de sa campagne pour le oui et sa volonté de resservir la constitution européenne après 2007.

Effectivement, il n’y a pas de trève électorale dans la mal-vie, les licenciements, la casse de la Sécurité sociale et des services publics. La place du Parti n’est pas dans les calculs de primaire « à gauche de la gauche » en vue des élections, elle est dans les luttes, à l’impulsion des luttes, à commencer par la mise en échec de la privatisation de GDF, la défense du Livret A, avec des propositions communistes, de renationalisation, de rejet des directives de l’UE, de fin des 23 milliards d’euros (un record cette année) d’exonérations de cotisations sociales patronales. Les candidatures PCF, nécessaires, prendraient tout leur sens sur ces bases de rupture avec le capitalisme.

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D
Un message des communistes d'Hénin-Beaumont, où nous faisons globalement la même analyse que vous. Quel intérêt de monter des comités d'union populaire ? A la limite, dans les grandes villes et les villes universitaires où existe un tissu associatif important et une demande d'unité de la base, pourquoi pas ? Si c'est ce que veulent les camarades, ce qui est loin d'être sûr... Par contre, là où le PCF est encore en mesure de se présenter et de mener seul le combat, je ne vois pas l'intérêt de discuter avec des représentants d'organisations fantomatiques... C'est une perte de temps et d'énergie, nos efforts devraient s'orienter vers les classes populaires, avec des propositions communistes fortes en terme de renationalisations, de pouvoir d'achat...Tous les débats actuellement au sein du Parti et en dehors donnent l'impression qu'on veut rééditer une campagne "Juquin". Ce n'est pas ce que veulent les salariés...Bonne continuation à vous !
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