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En mai, aboutir - tract (1er mai)

3 Mai 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

En mai, ensemble, nous avons la force de

 

 faire plier le gouvernement

 

Du 19 mars au 1er mai : la contestation se généralise

Le 19 mars, 3.000.000 de salariés ont fait grève et sont descendus dans la rue.
Ils ont clairement mis en accusation la politique du gouvernement qui continue de creuser la crise, de diriger l’argent vers la finance, vers le capital aux dépens des salaires, des retraites, des services publics, de la réponse aux besoins.

Ils ont accusé le Medef qui utilise la crise pour accélérer ses restructurations, délocaliser, comprimer les salaires.

Depuis, ces constats se sont imposés aux yeux d’un plus grand nombre encore. Les luttes se sont encore développées et étendues à de nouvelles catégories, dans le secteur privé comme dans le public.

Des mobilisations inédites se construisent, par exemple pour défendre l’hôpital public. La colère et l’exaspération montent devant les plans de suppression d’emplois, alors que les actionnaires du CAC 40 se partagent 35,5 milliards d’euros de dividendes. Comment tolérer par exemple que l’on ferme des usines dans l’automobile, alors que pour la 1ère fois, le solde commercial du pays est lourdement négatif (-4,8 milliards d’euros) dans ce secteur ?

 

Arrêter Sarkozy et le gouvernement : une urgence !

 

 Aujourd’hui, le rapport de force existe pour mettre en échec les contre-réformes du gouvernement, gagner des mesures structurelles face au capitalisme en crise.

C’est nécessaire et urgent quand le chômage s’accroît de 80.000 personnes par mois. C’est nécessaire et urgent, parce que tant que le mouvement ne commence pas à gagner, ne serait-ce que sur une bataille, Sarkozy et le gouvernement peuvent continuer à surenchérir. Ils remettent ainsi à l’ordre du jour le travail du dimanche et préparent une augmentation des impôts des salariés pour financer la dette qu’ils « lèguent » aux futures générations.

Mais, fébriles, ils tentent de criminaliser le mouvement social et de faire diversion sur le thème de la sécurité.

 

Les luttes des uns sont les luttes des autres et inversement

 

 Au-delà du côte-à-côte ponctuel, l’aspiration est grande à la convergence des luttes sur des revendications précises, immédiates et rassembleuses.

Les convergences se font d’autant plus facilement que les luttes actuelles sont toutes d’intérêt général, qu’elles portent l’intérêt du pays, qu’elles se rejoignent.

La loi Bachelot contre l’hôpital public suit le même modèle que la loi LRU contre l’université. La lutte contre la privatisation de la Poste renvoie directement au rejet de la dérive financière spéculative des banques privatisées. La bataille pour l’emploi, pour empêcher les licenciements, celles contre le démantèlement de l’appareil productif, de la fonction publique, celles pour les salaires et le pouvoir d’achat unissent tous les salariés.

L’ampleur de la contestation dans les entreprises a amené toutes les confédérations syndicales, même celles qui ont laissé faire en 1995 et 2004 (contre-réforme des retraites), à appeler ensemble aux journées nationales d’action. Très bien !

Mais le niveau de rejet des choix du Medef crée les conditions d’un mouvement solide, déterminé et continu, d’un rassemblement populaire qui pourra et devra aller au-delà des compromis de l’unité syndicale.

 

La perspective politique est dans les luttes, ICI ET MAINTENANT !

 

Ni la perspective d’une nouvelle alternance en 2012, ni les combinaisons politiciennes pour les élections européennes ne représentent la réponse politique aux exigences de fond du mouvement.

Attendre et subir d’ici 2012 une nouvelle alternance et un hypothétique changement de politique?
On a déjà donné. 

La « gauche » est en train de se repositionner dans cette perspective. Le soutien du PS aux manifestations est bienvenu mais ne peut faire oublier son soutien au Traité de Lisbonne, au plan de renflouement des banques, à la régionalisation de la santé, à « l’autonomie » des universités…

Prenons garde aussi à ne pas réduire la politique que contestent et combattent les salariés à un seul homme, fût-il l’omniprésent et provocateur Sarkozy. Cette personnification à outrance invite à attendre et se résigner d’ici l’élection présidentielle.

Le pouvoir sait qu’il n’a rien à craindre du côté de l’UE.

Le résultat des élections ne le fera pas changer sa politique. Ce n’est pas dans le cadre des institutions et de l’intégration européennes, instrument des gouvernements successifs pour faire passer leur politique antisociale depuis 25 ans, qu’on peut imaginer une alternative politique en France. L’approche des élections est déjà utilisée pour effacer les responsabilités déterminantes des gouvernements nationaux et la place centrale de l’action des peuples dans chaque pays.

C’est dans les luttes, ici et maintenant, que réside l’alternative politique dont le peuple, l’économie et l’avenir du pays ont besoin tout de suite.

Les travailleurs guadeloupéens viennent de montrer comment on peut gagner.

Avec la crise, le capitalisme dévoile plus nettement encore ses limites.

Militants communistes dans les entreprises et les quartiers, nous plaçons toute notre action et nos propositions de rupture dans la perspective politique immédiate que portent les luttes : mettre en échec le pouvoir et imposer d’autres choix politiques tout de suite.

La dynamique de ce 1er mai constitue un encouragement.

 

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