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Impasse de la dilution du PCF dans la « gauche populaire antilibérale » : le précédent des régionales de 2004 en Ile-de-France.

20 Février 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Impasse de la dilution du PCF dans la « gauche populaire antilibérale » : le précédent des régionales de 2004 en Ile-de-France.

Le choix d’accélérer la stratégie d’effacement du PCF à l’occasion des élections n’est pas nouveau. En 1999, la direction du Parti de la « Mutation » imposait déjà la liste « Bouge l’Europe », coupée du PCF. Trois des six élus, « non-communistes de gauche », soutenaient la guerre impérialiste en Yougoslavie. La conception de la liste aux régionales de 2004 en Ile-de-France annonce plus directement les candidatures des « collectifs » pour 2007. En 2004, est imposée aux communistes une liste de « gauche populaire et citoyenne », déjà menée par Marie-George Buffet mais réfutant tout caractère communiste. Le résultat du 1er tour a été sensiblement plus moyen que celui des listes indépendantes, présentées clairement par le PCF dans d’autres régions, mais cultivant la confusion, il a recoupé étroitement la carte du vote communiste. Ont été finalement élus de cette liste après fusion avec le PS un tiers de non-communistes dont Claire Villiers ou le très contreversé président du MRAP Mouloud Aounit, qui s’agitent aujourd’hui dans les « collectifs ». Marie-George a dû démissionner aussitôt laissant la place à la suivante de liste PS de Seine-Saint-Denis. Cet effacement du Parti, loin de porter de la « radicalité » affichée, rime depuis 2004 avec le suivisme le plus étroit sur l’orientation social-libérale revendiquée du président PS Huchon. Nous venons de nous y confronter avec le choix, cautionné par le groupe CARC, de confier le marché décisif du renouvellement des trains de banlieue à la firme canadienne Bombardier aux dépens de la filière industrielle nationale, au nom de la loi de la concurrence libre et non faussée. Une autre voie était possible en 2004.

 

Dans une quinzaine de régions, les directions du PCF ont préféré présenter des candidats certes estampillés PCF mais dès le premier tour sur les listes PS. Il n’est évidemment pas question pour nous de nous reconnaître davantage dans ce choix que dans le choix francilien, hier comme aujourd’hui. En revanche, en Auvergne, en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais, des listes indépendantes PCF ont obtenus des résultats électoraux probants (12%). Dans le Nord, les élus PCF ont décidé de quitter l’exécutif régional à majorité PS, ne votent pas le budget et n’hésitent pas à contester sa gestion, ce qu’heureusement des organisations communistes font aussi dans les autres régions, combattant des mesures au service du patonat d’où qu’elles viennent. Ces positions de fidélité à la raison d’être du PCF redonnent son sens au vote communiste.

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