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Sarkozy en Corse

30 Août 2007 , Rédigé par PCF - groupe communiste à l'assemblée de Corse Publié dans #Actualités - Alternative politique

Sarkozy en Corse: entre fanfaronnade et hyprocrisie. Nous reproduisons la déclaration de nos camarades des fédérations de Corse.

Déclaration du groupe communiste, républicain et citoyen à l'assemblée de Corse

Habitué des voyage en Corse, Nicolas Sarkozy a cette fois ci effectué le déplacement dans le cadre de ses nouvelles fonctions de Président de la République. L"Hypercommunicant" n'a pas failli à sa réputation et son périple a été ponctué de petites phrases choc savamment distillées à chaque étape. Nous sommes à présent rassurés le Président de la République aime la Corse au point de lui faire une "déclaration d'amour" selon ses propres termes. Si la situation sociale et économique n'était aussi dramatique pour les familles de modestes conditions cela prêterait à rire.

Nicolas Sarkozy a expliqué que l'Etat ne lèverait pas le pied dans son combat contre le racket. C'est le moins qu'on puisse attendre de lui sauf que quelques arrestations restent insuffisantes face à l'ampleur d'une dérive mafieuse qui ne découle pas seulement de "l'impôt révolutionnaire". Il faut effectivement s'en prendre à tous "les rackets" et faire preuve d'aucune complaisance avec "les poseurs de bombes" quels qu'ils soient. En revanche, le rapprochement vers leurs familles des détenus condamnés doit être appliqué conformément aux textes prévus à cet effet.

Pour autant la "fermeté" ne sera pleinement efficace que si dans le même temps on s'attaque résolument aux raisons et aux réseaux qui alimentent l'affairisme et structurent la spéculation foncière et immobilière. Par conséquent, sans remettre en cause la politique des avantages fiscaux, des golfs dix huit trous, du tourisme jet set, et des anneaux de plaisance partout, cette politique libérale de "désanctuarisation" pour reprendre le mot de Camille de Rocca Serra, les pratiques criminelles et la dérive mafieuse ont de beaux jours devant elles.

A prés quoi, le Président de la République peut sillonner les stations balnéaires, éviter les deux grandes villes de la Région et annoncer la tenue en Corse d'un Conseil des ministres décentralisé, cela n'est pas de même nature que la présentation de mesures concrètes contre l'emploi précaire et les bas salaires, pour le logement social ou la santé. Car concernant la question sociale nous n'avons rien entendu, comme lors des 24 précédentes visites de Nicolas Sarkozy. Et de cette façon, une fois de plus, l'Etat est resté désespérément muet sur la vie chère cette forme de racket des consommateurs que les élus communistes et les syndicats, dénoncent depuis des années.

La Corse a besoin de transparence, de démocratie et de progrès social cela implique une réorientation de la politique régionale en faveur d'un développement du secteur secondaire et de l'agriculture, s'appuyant sur une forte présence du service public à travers tout le territoire. C'est à ce titre que la solidarité nationale doit s'entendre et s'exprimer dans le respect de la culture et de l'identité de la Corse qui n'ont jamais représenté un danger pour l'unité nationale. Oui il faut agir en faveur de leur épanouissement et de l'enseignement du Corse sans exclusive ni rejet des uns ou des autres en raison de leurs origines. L'affirmation des valeurs républicaines gagnerait ainsi en crédibilité alors qu'aujourd'hui les effets d'annonces en éloignent.

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