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CN du PCF des 6 et 7 oct. 2007 - Intervention d'Emmanuel DANG TRAN sur le "congrès" extraordinaire de décembre

7 Octobre 2007 , Rédigé par Emmanuel DANG TRAN Publié dans #Actualités du PCF

Conseil National du PCF des 6 et 7 octobre 2007  - Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, Fédération de Paris

  Discussion générale : sur le congrès "extraordinaire" des 8 et 9 décembre

 

Les anticommunistes avaient le monopole de la thèse du « déclin inéluctable » du PCF. Il est choquant qu’elle soit reprise par la direction du Parti.

D’autant qu’elle est démentie par le succès éclatant de la Fête de l’Huma, seule manifestation politique nationale de cette ampleur. Sur un autre plan, la tentative de récupération de Guy Môquet montre l’ancrage du PCF dans la mémoire collective.

Non, il n’y a pas de fatalité à la disparition du PCF. Il y a au contraire nécessité à le faire vivre et donc à rompre avec la stratégie d’effacement et de reniements qui a conduit au 1,9% à l’élection présidentielle.

Cette rupture peut être décisive face à la nécessité d’ organiser la riposte à Sarkozy, pour construire les convergences politiques qui peuvent le mettre en échec. Convergence par exemple entre le mouvement de protestation contre les franchises médicales et  contre la remise en cause du mode de financement de la Sécurité sociale, et d’autre part la lutte pour le maintien de la retraite par répartition, en partant du potentiel de résistance des agents du secteur public, notamment dans la bataille pour la défense des régimes spéciaux. Continuer à privilégier le regroupement politicien avec les partis de gauche plutôt que le rassemblement populaire, c’est au contraire reproduire l’inutilité du parti, comme dans la campagne des présidentielles.

Un congrès extraordinaire se justifiait pleinement après la débâcle électorale, devant l’échec de la stratégie qui l’a amenée et de la direction qui l’a mise en oeuvre. Le « congrès » tel qu’il est préparé ne correspond en rien à cette nécessaire remise en cause, au contraire.

En fait de « formes nouvelles », l’organisation anti-statutaire s’apprête à exclure les communistes de la décision. L’absence de base commune de discussion est inconcevable. Même la moindre association présente un bilan d’activité à ses adhérents à son assemblée générale ! Le questionnaire, élaboré cet été, biaisé et insidieux, a montré son incapacité à répondre aux attentes des communistes. Dans le rapport de ce matin, on nous a annoncé 1000 réponses. On nous en annonçait 40000 ! Le texte proposé au CN est tout aussi inacceptable. Il pose une quantité de questions, sur tous les sujets, sans assumer d’orientation. Les communistes n’auront ni le temps, ni les moyens de s’en emparer. Des « experts » n’auront plus qu’à imposer leurs réponses.

L’objectif principal de l’ordre du jour demeure, en page 6, comme il était présenté au CN de juin : préparer la fin du parti, sa dilution suivant, en gros, deux scénarios. Soit la transformation directe en « Parti de la gauche » ou la fusion dans un « parti de la gauche ». Soit le maintien du mot « communiste », comme coquille vide, dans une « coalition de gauche ». Des camarades, ils ont raison, appellent les partisans de cette deuxième version les « taxidermistes » du PCF.

Pour ajouter encore au coup de force antidémocratique, le « mandat » pour le congrès de 2008, qui doit conclure le processus, ne sera pas discuté avant le congrès lui-même.

L’intervention des communistes est essentielle à tous les niveaux dans la période, pour l’avenir du parti comme, et cela va avec, pour la riposte à la politique du pouvoir. Il est nécessaire de clarifier l’enjeu des congrès et de permettre aux communistes de montrer leur opposition, notamment par des textes alternatifs, comme il est nécessaire de faire vivre, revivre le parti, les cellules, les sections. Dans cet objectif, je me félicite de l’initiative prise par les fédérations du PCF du Nord et du Pas-de-Calais des marches pour l’emploi aboutissant le 27 octobre à Paris, suivant opportunément la manifestation du 13 et le mouvement qui va commencer le 18.

Dernier point : que faisons-nous pour le 10ème anniversaire de la mort de Georges Marchais, figure toujours très présente, incarnant le parti communiste de masse ?

Voir aussi l'intervention d'Emmanuel DANG TRAN sur le congrès du PGE

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