Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Saccage de l'Imprimerie nationale: rapport de l'IGF

10 Octobre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Imprimerie - livre - presse

Le scandale de la vente de l’usine et du siège historiques de l’Imprimerie nationale, rue de la Convention (XVème), n’en finit plus d’éclater.

  

 

Bradés par l’IN, société nationale, sous tutelle du ministère de l’économie et des finances, pour 85 millions d’euros en 2005, ils ont été rachetés par le ministère des affaires étrangères en 2007 pour 325 millions hors taxe. Au passage, 240 millions d’euros de plus-value pour le fonds de pension américain Carlyle, 140 millions si l’on tient compte du montant affiché des travaux réalisés.

Un rapport « confidentiel » de l’Inspection générale des finances, l’IGF, éventé par Le Figaro du 10 octobre, vient de confirmer le pot aux roses. Il confirme notamment le lien entre l’opération immobilière et la liquidation de l’Imprimerie nationale elle-même. Selon l’IGF, la vente aurait dû rapporter 45 millions d’euros de plus, dont 25 millions uniquement si 10000m2 avaient été requalifiés administrativement de locaux d’activité en bureaux. Le rapport fait état de « l’influence du conseil Auguste Thouard et plus encore de la Direction du trésor ».

 

Par étapes, les gouvernements successifs ont vidé la mission de service public de l’IN, puis asséché son carnet de commandes au profit du privé. Ils ont fabriqué un déficit financier pour démanteler l’entreprise. La vente de l’usine et du siège historiques constituait la dernière étape décisive, irréversible. Au passage, le déficit a servi de prétexte à l’opération précipitée en faveur de Carlyle, prédateur international connu pour être lié à la famille Bush.

 

Ce scandale rejaillit alors qu’éclate l’affaire EADS. Rappelons les noms des ministres sous lesquels l’IN a été liquidée : Breton, Gaymard (quelques semaines), Sarkozy, Mer, Fabius, Strauss-Kahn…

 

Section du PCF Paris 15ème, avec les camarades de l’IN, bien seuls surtout sous la « gauche plurielle », nous avons toujours combattu le démantèlement de l’entreprise et fait le lien avec la cession des locaux à la spéculation. Nous avions sollicité tous les acteurs politiques, dont la municipalité de Paris, qui aurait pu bloquer la vente en n’accordant pas le permis de construire. Elle n’a montré alors, dans ces 31 mois décisifs entre la promesse de vente de juin 2003 et l’acte, que compassion.

Le saccage de l’IN, la gabegie de l’argent public peut et doit encore servir d’exemple contre de futures opérations, aussi bien de privatisation, que de braderie du patrimoine immobilier de l’Etat. Nous assurons à nouveau également les salariés de l’établissement subsistant de l’IN à Douai de tout notre soutien. 

(Plusieurs autres articles sur l'IN sur le blog) 

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article

J
Maxime GREMETZ sur le Toit de la Grande Arche<br /> Plus d\\\'infos en cliquent sur ce lien<br /> http://leblogdejacques.over-blog.com/article-12964194.html<br />  <br /> FraternellemEnt<br />  <br /> Jacques
Répondre