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Le scandale continue : France-Télécom donne à ses actionnaires des dividendes supérieurs à ses bénéfices !

12 Mars 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #France Télécom

Le scandale continue : France-Télécom donne à ses actionnaires des dividendes supérieurs à ses bénéfices !

 

L’entreprise France-Télécom fait beaucoup parler d’elle à propos de la souffrance au travail, des formes d’exploitation du personnel mises en place pour accélérer la privatisation, vider le statut de fonctionnaire de la majorité des agents*.

A l’autre bout de sa gestion, elle devrait faire parler, plutôt hurler, par la décision de ses PDG, Lombard l’ancien, Richard le nouveau, adoubé par le gouvernement, de distribuer aux actionnaires un dividende pour 2009, supérieur même au bénéfice de l’entreprise : 1,4 euro par action, représentant un total de 3,65 milliards d’euros pour un bénéfice net consolidé de 3,47 milliards d’euros (2,997 pour la maison mère seule).

 

Qui va toucher les dividendes ? Les grands gagnants sont les « investisseurs », dont on tait le nom, qui détiennent 70% du capital. Parmi eux, certainement des fonds de pension, des groupes financiers internationaux, etc. Aucun ne dépasserait les 5% du capital les obligeant à se faire connaître. Avec leurs 3% du capital, les salariés ne récupéreront chacun que des miettes du produit de leur propre exploitation.

 

L’Etat détient 27% du capital et reste, de loin, le principal actionnaire et celui qui contrôle la gestion de l’entreprise. Il faut le dire et le répéter. Dans le droit fil du processus de privatisation engagé dès le début des années 90 avec l’éclatement des PTT, en passant par le changement de statut en 1996 (Fillon), puis par l’ouverture du capital en 1997 sous Jospin, le gouvernement reste totalement responsable d’une gestion qui casse le service public pour finir de transformer une activité cruciale pour le pays, une entreprise de pointe, ses salariés et ses usagers, en vaches à lait pour les capitalistes.

 

Les comptes de l’entreprise pour 2009 montrent en effet, au-delà du bénéfice net, un excédent d’exploitation de 17 milliards d’euros, un bénéfice net d’exploitation de 7,8 milliards d’euros, dont 7 milliards en France, et un « cash flow » (en français : flux net de trésorerie généré par l’activité) de 8,35 milliards d’euros. Des sommes colossales qui vont très peu à l’investissement productif. Outre le bénéfice brut, 1 milliard d’euros ont été provisionnés dans le cadre du litige sur la taxe professionnelle passée due et 600 millions pour préparer l’éviction des « salariés seniors » de l’entreprise en France.

 

2 milliards d’euros sont aussi partis vers la finance en 2009 avec la diminution de la dette, qui se monte encore à 32,9 milliards d’euros. A la fin des années 90 et au début des années 2000, une politique délibérément irresponsable d’acquisitions d’entreprises à l’étranger, largement au-dessus de leur valeur, a permis de plomber durablement France-Télécom d’une dette qui a atteint les 70 milliards d’euros.

La dette a servi et sert toujours de prétexte à des plans de contraction des effectifs, de pression sur les conditions de travail au nom de la productivité.

 

Les dividendes pour les actionnaires sont directement aussi le résultat d’une politique d’écrémage de la clientèle et de surtarification des services, notamment pour les mobiles, strictement inverses aux principes du service public. Usagers, quand vous pensez que vous êtes volés (par France Télécom aussi bien que par les autres opérateurs) sur vos factures de portable, ou avec votre « box » qui ne marche pas bien etc., vous ne vous trompez pas ! 

 

Plus que jamais, France Télécom apparaît comme le laboratoire de la privatisation des grands services publics et de l’Etat lui-même.

La politique qui a creusé la dette publique au nom de la « crise », à coup d’aides massives au patronat, rappelle le précédent de France-Télécom. De même que les attaques contre le statut de la fonction publique. En 1991, les agents de France-Télécom ont, pour la plupart, été basculés du statut de fonctionnaires d’Etat à celui de « fonctionnaires de France Télécom ». Après le changement de statut de 1996, on a découvert que France Télécom paiyait des cotisations chômage pour ses « fonctionnaires », c'est-à-dire que de fait ils avaient perdu la sécurité de l’emploi. La mobilité forcée, comme un décret la prépare pour l’ensemble de la fonction publique, a été un des principaux instruments pour pressurer et éliminer des agents de France-Télécom.

 

Un salarié averti en vaut deux. Après la phase de black-out sur la souffrance au travail à France Télécom, on est passé à la médiatisation à outrance. L’effet recherché par les media au service du pouvoir est maintenant de pousser à la résignation, au sauve-qui-peut individuel dans l’entreprise comme ailleurs. Certains syndicats l’ont très bien analysé.

 

Au contraire, notre objectif ne peut être que le développement de la lutte collective. L’expérience de France Télécom doit servir à tous, aux luttes dans le secteur public, dans la fonction publique, à France Télécom même.

 

Déjouons les manipulations du pouvoir et de la direction de FT !

Soulignons les responsabilités politiques !

Dénonçons le scandale des dividendes aux actionnaires !

Battons-nous pour le retour du service public, dans l’intérêt des usagers, particuliers et professionnels, et du pays, avec les conditions de travail correspondant !

Exigeons la renationalisation intégrale de France Télécom !

 

 

* Nous en savons quelque chose pour avoir été à l’origine en 2005, avec la sénatrice communiste Marie-Claude Beaudeau, du livre de Dominique Decèze « France-télécom : la machine à broyer ».

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M
<br /> <br /> France Télécom est devenue une entreprise d'escroquerie organisée. Ces pratiques sont scandaleuses. Cette entreprise se croit au<br /> dessus des lois. Voici la lettre que j'ai envoyé au service réclamation de France télécom. Pour l'EDF et GDF qui a augmenté ses tarifs sur trois ans de 30% ? 40 % ? C'est le même principe.<br /> Les Français ne peuvent plus respirer. Ils en sont à faire des économies de chauffage en plein hiver. Sans être méchant, il n'y à plus que les HLM qui soient bien chauffés.<br /> <br /> <br /> <br /> A l’attention du responsable du service réclamation de France télécom. « Marché professionnel »<br /> <br /> Monsieur<br /> <br /> Je me suis adressé à une de vos commerciales (Camille ?) pour prendre plusieurs abonnements chez vous. Le 01 42 21 14 45, le 01 42 21 14 46 et le 01 14 22 14 54. J’ai un abonnement internet pro<br /> et un compte mobile, le 06 43 83 49 59. J’avais demandé clairement que la ligne 01 42 21 14 45, qui est ma ligne clientèle, puisse sonner un coup dans le bureau du premier commercial, puis un<br /> autre coup dans un autre bureau, ceci afin que chacun d’eux puisse prendre des rendez-vous. Votre commerciale a tentée d’abord de me vendre un standard, mais je lui ai expliqué que cela ne me<br /> servirait à rien car j’ai trop peu de lignes et en plus, c’est un service très cher qui ne correspond pas à mon entreprise. Elle m’a ensuite recommandée une ligne groupée en m’expliquant<br /> qu’ainsi, cela sonnerait un coup sur deux dans chaque bureau. Finalement, je me retrouve avec deux abonnements pour le 01 42 21 14 45 groupés. Je vous demande de supprimer un des deux abonnements<br /> du 01 42 21 14 45 qui m’est facturé, mais qui ne me sert à rien car cela sonne toujours sur le même poste et lorsqu’il est occupé, alors seulement cela sonne sur l’autre. Ce n’est pas ce que j’ai<br /> demandé, car j’ai deux commerciaux et je ne peux pas en favoriser un par rapport à l’autre pour les prises de rendez-vous. Lors ce que votre technicien est venu me brancher les lignes, il m’a<br /> bien sur facturé son déplacement plus de 100 €. Mais il a branché la ligne 01 42 21 14 46 (qui est réservée à mon terminal carte bleu) sur un boitier de dérivation dans les parties communes de<br /> l’immeuble. Sur ce boitier se trouvait la ligne de mon voisin. Le résultat est que je me suis retrouvé sans carte bleu pendant un mois car cette ligne ne fonctionnait pas. J’ai donc rappelé vos<br /> techniciens pour réparer cette ligne. J’avais pris un premier rendez-vous avec un technicien le jeudi 13 janvier entre 9 h 30 et 11 h 30 et j’avais bloqué ma matinée pour cela. Votre technicien<br /> s’est permis de venir sans prévenir la veille à 13 h, mais comme je n’étais naturellement pas là, il m’a facturé 27 € de déplacement. J’ai donc rappelé votre « service pro » pour que le<br /> rendez-vous que j’avais pris soit honoré convenablement. La commerciale que j’ai eu au téléphone à admise que c’était une erreur et s’est proposée de ne pas me facturer ce déplacement qui n’était<br /> pas prévu ni à cette date ni à cette heure. Finalement, un autre technicien est venu et m’a facturé une fois de plus 100 €. Il m’a expliqué qu’il avait identifié la panne qui se trouvait en<br /> dehors de mon local dans l’escalier et comme il n’avait pas assez de fil, il fallait qu’il revienne encore une fois de plus le mardi 18 janvier pour réparer. Le mardi 18 janvier, votre technicien<br /> revient et me facture une fois de plus 100 €. Finalement je réussis enfin à faire marcher ma machine à carte bleu. Mais s’il n’y avait que ça ! J’ai fait transférer un des abonnements mobiles<br /> personnels de mon associée et gérante d’EXPERTISE ASSISTANCE. Elle en a quatre chez vous ! Le 06 43 83 49 59 a donc été transféré en abonnement pro. Votre commerciale m’a proposée de le mettre<br /> sur l'abonnement 01 42 21 14 54, qui est ma ligne réservée à mon abonnement internet pro. Elle m’a expliquée qu’en geste commercial, les trois premiers mois pour le mobile seraient gratuits et<br /> qu’ensuite, je payerai 70 € par mois pour l’abonnement internet et l’abonnement mobile réunis sur la ligne 01 42 21 14 54. Or, je viens de recevoir une facture internet de 70, 41 € qui ne<br /> mentionne que l’abonnement internet, ce qui semble hors de prix et loin des tarifs de la concurrence. Je suis donc très surpris de recevoir ce premier mois une facture de 70,41 € pour mon<br /> abonnement internet et une facture de 246,81 € pour mon abonnement mobile, alors que je n’ai cet abonnement que depuis le vendredi 14 janvier. Mon associée Françoise Bordagi ayant quant à elle<br /> reçue 130 € pour cette même ligne pour le même mois. Je vous passe les heures perdues à attendre sur votre serveur vocal pour tenter d’obtenir le service que vous m’avez vendu. Sans parler des<br /> nombreuses fois ou vos commerciaux se sont renvoyé la balle en me faisant perdre mon temps. Aucun numéro direct n’est disponible dans votre service « pro ». Sans parler du stress et du temps<br /> perdu pour écrire ce courrier. Monsieur, je paye mes locaux professionnels 1900 € par mois, j’ai une publicité qui parait dans dix journaux, à la radio et je me suis fait livrer 40 000 tracts.<br /> J’ai une équipe composée d’un photographe, d’une maquilleuse, d’un caméraman, de deux commerciaux et je dois déclarer. Je ne vous parle même pas des assurances de l’EDF, etc… A ce jour, je suis<br /> en train d’estimer le préjudice que vous m’avez causé pour le démarrage de mon activité. Je me pose cette question. Vais-je déposer une plainte contre vous pour pratique commerciales abusives et<br /> déloyales. Je perds mon temps en coups de fils interminables et en lettre qui me prend encore du temps et de l’énergie que je pourrais consacrer à ma société. Je pense personnellement qu’en<br /> dehors de la cacophonie qui règne dans vos différents services, il existe une réelle volonté d’escroquer vos clients. Comment expliquer sinon que pour trois lignes fixes, un abonnement internet<br /> et un abonnement mobile, j’arrive à totaliser une facture globale de près de 800 € ? Je vous précise qu’il est hors de question que je fasse la banque en vous avançant cette somme pour être<br /> éventuellement remboursé ensuite. Je commence à comprendre les nombreux suicides chez France télécom. Prenez-vous à ce point vos clients pour des imbéciles. Il existe encore des lois dans ce<br /> pays. J’espère que vous allez réagir très vite en ce qui concerne mon dossier, car sinon la plainte que je vais adresser au tribunal de commerce, mais aussi au Procureur de la République et à la<br /> répression des fraudes va être sanglante. Le préjudice pour ma société est déjà conséquent car je suis en plein démarrage. Si vous ne remédiez pas très vite à cette situation, je compte demander<br /> des dommages et intérêts pour l’énorme préjudice que vous me faites déjà subir en un mois d’abonnement.<br /> En conséquence de quoi, d’annuler toutes les factures que vous m’avez envoyé et de m’envoyer les nouvelles.<br /> Bien à vous<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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