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Révoltes en Tunisie – Communiqués du mouvement Ettajdid

10 Janvier 2011 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Solidarité internationale

Révoltes en Tunisie – Mouvement Ettajdid Communiqué du Mouvement Ettajdid sur les événements de Sidi Bouzid TUNIS, le samedi 25 décembre 2010

 

Le mouvement Ettajdid suit avec une grande préoccupation l’évolution de la situation à Sidi Bouzid, où le jeune Mohamed Bouazizi a tenté de s’immoler par le feu, poussé par le désespoir auquel il a été réduit par la fermeture de tout horizon d’embauche devant lui et la manière dont il a été traité par les autorités locales et régionales. Les manifestations de protestation pacifique qui ont eu lieu après ce drame ont été réprimées par les forces de l’ordre et ont donné lieu à des dizaines d’arrestations parmi les jeunes de la région. Le mouvement Ettajdid, qui exprime sa totale sympathie avec le jeune Mohamed Bouazizi et sa famille et lui souhaite prompt rétablissement, exige la levée immédiate du blocus imposé à la ville, la libération immédiate des personnes arrêtées, la levée du black-out médiatique, ainsi que l’ouverture d’une enquête rapide afin de déterminer l’origine de cette tragédie, et de prendre les mesures qui s’imposent contre les responsables. Il appelle les autorités régionales et nationale à engager le dialogue avec des représentants des citoyens parmi les acteurs politiques et syndicaux de la région et à se pencher sérieusement sur les problèmes du développement, dont l’accumulation pendant des décennies a engendré l’aggravation de la pauvreté et du chômage. Le mouvement Ettajdid est convaincu qu’il est grand temps de tirer les leçons des différends événements survenus dans les régions déshéritées, de renoncer aux réflexes sécuritaires face aux expressions légitimes du mécontentement populaire et d’effacer les séquelles de ce traitement sécuritaire, y compris dans le Bassin minier. De même, le Mouvement Ettajdid appelle à reconsidérer l’ensemble des choix et des politiques suivies de manière à apporter aux problèmes du développement et de l’emploi les solutions adéquates et équitables dans toutes les régions du pays, sans exception ni discrimination.

 

TUNIS, LE 6 JANVIER 2011 Au nom du mouvement Ettajdid, et du fond du cœur , j’adresse mes remerciements chaleureux aux Tunisiennes et Tunisiens de France, aux représentants des partis de gauche et des syndicats français, ainsi qu’à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté venus nombreux à ce rassemblement de solidarité avec les Tunisiens qui luttent, à Sidi Bouzid et ailleurs, pour leur droit au travail et à une vie digne, et pour le droit de l’ensemble de notre peuple, dans toutes les régions de notre pays, à la liberté, la citoyenneté et la justice sociale. Nul doute que cette journée internationale, organisée simultanément dans plusieurs villes à travers la France, l’Europe et au-delà, contribuera grandement à faire avancer la solidarité avec les revendications démocratiques et à donner davantage de détermination à nos luttes. Le temps est venu pour nos gouvernants de tirer les leçons de l’échec de l’autoritarisme et de l’incapacité des options économiques et sociales suivies jusqu’ici à résoudre les problèmes du développement. Il n’est plus permis à personne de persister dans cette voie de fermeture qui tourne le dos à l’aspiration légitime de nos jeunes, de nos élites et de l’ensemble des couches populaires de notre pays, à vivre comme des citoyens libres dans une société juste ! Il n’est plus admissible de voir le destin de notre chère Tunisie se décider par-dessus la tête des Tunisiens ! Il n’est plus tolérable de voir perdurer d’un côté les disparités sociales et régionales, le chômage et la pauvreté, et de l’autre l’enrichissement insolent de quelques uns aux dépens de l’intérêt national ! Je formule donc le souhait que cet élan de solidarité se développe et, surtout, qu’il se traduise pour nos compatriotes, en particulier pour les jeunes, par leur engagement dans la lutte politique organisée et l’action que nous menons, ici-même et dans l’émigration, pour l’unité des forces d’opposition au sein d’un large pôle démocratique et progressiste assez puissant pour faire pencher la balance en faveur d’un tournant salvateur pour notre pays.

 

 

Tunis, le 6 janvier 2011 Ahmed Brahim, premier secrétaire du mouvement ETTAJDID Tunisie: un dirigeant de l'opposition appelle à "arrêter le bain de sang" TUNIS (AP) —

 

Le chef du mouvement Ettajdid (Le Renouveau), une formation de l'opposition légale en Tunisie, Ahmed Brahm, a appelé lancé à "arrêter immédiatement le bain de sang" à Kasserine (centre-ouest), où de nouveaux troubles ont fait, selon lui, "au moins trois morts" par balles lundi. Le président Zine el Abidine ben Ali s'est exprimé sur la situation lundi. "Deux jours après le carnage des 8 et 9 janvier qui a fait 25 morts à Kasserine, Thala et Regueb, nous assistons en ce moment à une nouvelle exacerbation de l'escalade meurtrière", a-t-il déclaré à l'Associated Press. Le ministère tunisien de l'Intérieur a de son côté fait état dimanche soir de 14 morts au cours du week-end: cinq à Thala, cinq à Kesserine et quatre à Regueb. Le gouvernement affirme que les forces de l'ordre ont agi en état de "légitime défense" quand des manifestants s'en sont pris à des édifices publics. Ahmed Brahm a condamné lundi "avec la plus grande vigueur" ce qu'il a qualifié de "répression aveugle" qu'auraient subie les populations de Kasserine de retour du cimetière après avoir enterré les morts du week-end. Mettant "les autorités devant leurs responsabilités", il a adressé "un appel au président de la République pour que cesse tout de suite l'utilisation des balles réelles contre la population désarmée et que soient tirées les leçons de l'échec total de la politique suivie jusqu'ici". "Sauvons notre pays tant qu'il est temps", a-t-il lancé. Outre Kasserine, des troubles et manifestations étaient signalées de sources syndicales notamment à Regueb, à Haffouz, dans la région de Kairouan, et à Thala, ainsi que des manifestations de lycéens dans la région de Tunis. AP

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