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Soutien à la CGT de General Motors Strasbourg : suite

29 Juillet 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de l'industrie

Soutien à la CGT de General Motors Strasbourg : suite

 

Complément d'actualité à notre article du 24 juillet 2010.

 

Les media se font les gorges chaudes d’un « accord » qu’auraient passé la direction de General Motors Strasbourg et le syndicat CGT de l’entreprise le 28 juillet 2010.

 

Il est décidément insupportable aux tenants de l’idéologie patronale qu’une voix refuse de se plier au chantage patronal.

 

Rappelons que la CFDT, FO, la CFTC, soutenus par les élus de droite et du PS, se sont rangés derrière le plan de coupe de 10% des salaires dans l’usine (blocage des salaires, abandon de RTT…). Ils ont validé le chantage de la multinationale : « c’est ça ou nous fermons la boîte et transférons la production au Mexique ».

Les patrons étaient allés jusqu’à faire voter, en organisant un référendum dénué de toute légalité, par les salariés eux-mêmes leur perte de salaire contre l’espoir de conserver leur emploi.  

 

En son âme et conscience, le syndicat CGT de l’entreprise a refusé de signer le plan de la direction en Comité d’entreprise.

La CGT étant minoritaire, ce vote ne bloque pas le plan.

 

Mais la direction de l’entreprise a poussé le chantage encore plus loin en exigeant, dans le plus grand mépris du droit syndical, que tous les syndicats acceptent son diktat sous peine, toujours, d’arrêt de l’usine alsacienne.

Elle a fait monter la pression dans le personnel, usant de ses nervis, certains allant jusqu’à retenir physiquement les délégués CGT. Comme si c’était la CGT qui menaçait les emplois !

 

La CGT a continué à dire non.

 

Finalement, c’est la direction de General Motors qui a dû faire un pas en arrière.

Dans le texte que l’on veut faire passer pour un « accord » et qui n’est qu’un constat, elle cesse de faire de la signature de tous les syndicats la condition du maintien de l’usine.

Pour sa part, le syndicat CGT confirme son opposition.

Il constate que le plan, dans la mesure où il est un accord d’entreprise signé par les syndicats majoritaires, est applicable et n’en conteste pas la validité sur les trois ans de son application.

 

L’attitude courageuse de la CGT de GM, malgré le niveau des pressions, aura été très importante au-delà de l’entreprise elle-même, montrant que l’on peut dire NON à la dictature patronale. Cette résistance fera précédent davantage que l’opération patronale.

 

La question est posée aux grandes organisations nationales de donner à de telles luttes un écho et un soutien beaucoup plus larges à l’avenir.

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