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TOTAL, GDF, EDF, NOS FACTURES SONT LEURS PROFITS !

4 Mars 2012 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #EDF et GDF

TOTAL, GDF, EDF, NOS FACTURES SONT LEURS PROFITS !

(voir tract énergie/Grand froid avec nos propositions, baisse immédiate des tarifs, renationalisation, rejet des directives européennes…)

 

TOTAL : 12,3 milliards d’euros de profits pour 2011 (5,1 milliards d’euros de dividendes donnés à ses actionnaires tout en fermant les sites français de raffinerie). Les prix du fioul et de l’essence flambent.

 

GDF-SUEZ : 3,5 milliards d’euros de profits pour 2011. Hausse des tarifs du gaz: + 66,8% entre 2005 et 2012

Le gouvernement a réussi le tour de passe-passe de promettre un gel des prix en 2011 avant de les augmenter de 4,4% au 1er janvier 2012 en reportant la responsabilité sur…  le Conseil d’Etat !

Rien dans l’évolution des contrats d’approvisionnement, tous à long terme, ne saurait justifier les hausses. Au contraire, GDF-Suez a annoncé en janvier 2012 les avoir « renégociés » pour  déconnecter les prix des cours du pétrole et prévoit « une baisse significative des coûts d’importation ». Encore pour la poche des actionnaires ?

Les 3 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires en 2011 représentent 600 euros par foyer abonné se chauffant au gaz !

 

EDF : 5 milliards d’euros de profits en 2011 sans compter le coût, le gâchis, de ses rachats d’entreprises à l’étranger. 

Hausse des tarifs de l’électricité : + 20% depuis 2005. + 30% annoncé d’ici 2015!


Le pouvoir et l’UE préparent de nouvelles hausses aussi vertigineuses qu’injustifiées. Ils conditionnent l’opinion dans ce sens.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) est une instance créée en 2000 (par la gauche plurielle) pour organiser en France la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz, suivant les directives européennes. Ni « neutre », ni « indépendante », mais directement liée aux trusts du secteur, la voilà qui affirme que les tarifs devraient augmenter de 30% d’ici 2016 ! Rien de moins.

Dans le même objectif d’intoxication, le pouvoir et ses relais (qu’ils s’affichent pro comme anti-nucléaires) exploitent cyniquement le séisme de Fukushima.

Les estimations avancées du coût des nouvelles mesures de sûreté et de la prolongation de l’exploitation des centrales leur donnent l’occasion d’agiter des montants énormes. Ils prennent gardent de ne jamais les replacer dans le temps (des décennies) et de ne pas les confronter aux coûts des autres modes de production. La Cour des comptes s’est, entre autres, livrée à cette opération fin janvier.

Fukushima permet aussi d’accélérer le développement du marché qui s’annonce juteux des énergies renouvelables pour lesquelles on prépare aussi l’opinion à accepter des surcoûts.

La question de fond, après Fukushima, est soigneusement évitée : la nécessité d’une renationalisation intégrale de la filière nucléaire et de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Qu’est-ce qui justifie réellement cette augmentation voulue des tarifs ? Réponse : la recherche du profit et rien d’autre !

Les bénéfices et les dividendes d’EDF ont été multipliés par 10 depuis 2004. Pour 2010, 2,1 milliards d’euros a été distribués en dividendes, dont 1,7 milliard pour l’Etat, ce qui constitue – pour l’instant - un impôt déguisé particulièrement injuste. 5 milliards d’euros de bénéfices ont été annoncés pour 2011.

Le gâchis financier est aggravé par les opérations financières « capitalistiques » engagées par EDF pour racheter des concurrents dans le monde entier.

Tout cet argent devrait servir à l’investissement et il n’est nul besoin d’augmenter les tarifs !

La logique de la loi « Nouvelle organisation du marché de l’électricité » (NOME), votée l’an dernier, à la suite d’une directive européenne soutenue par la droite et la gauche, prépare l’inverse. Les marchands privés pourront acheter au prix quasi-coûtant de l’exploitation l’électricité nucléaire d’EDF. Ils pourront la revendre plus cher et profiter des lourds investissements passés sans être contraints d’investir pour l’avenir. Les prix réglementés monteront d’autant pour faire payer à nouveau les usagers. 

Depuis que la privatisation d’EDF a commencé, jamais les services n’ont coûté aussi cher, jamais les conditions de travail des électriciens (et gaziers) n’ont été aussi dégradées, jamais les coupures n’ont été aussi fréquentes. La Bretagne et la Provence toutes entières sont sous la menace d’un black-out complet comme ce qu’ont connu des millions de Californiens encore en 2011.

C’est ça le progrès ?

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